Le IXe tour des entretiens du groupe d'experts sino-vietnamiens sur les questions maritimes s'est déroulé à la fin de la semaine dernière à Hanoi.
Dans un climat amical, franc et constructif, les deux parties ont passé en revue le résultat des négociations et échangé leurs opinions sur les problèmes d'intérêt commun afin d'intensifier la compréhension mutuelle. Elles ont affirmé vouloir observer les accords et les conceptions communes des hauts dirigeants des deux pays, ainsi que la Déclaration sur la conduite en mer Orientale signée entre l'ASEAN et la Chine en 2002 (DOC). En outre, elles ont décidé de multiplier les négociations pour rechercher des solutions aux problèmes maritimes, de fond et sur le long terme, acceptées par les deux parties, afin de contribuer à développer les relations bilatérales de bon voisinage et de coopération intégrale, pour mieux maintenir la paix et la stabilité en mer Orientale.
Les deux parties ont apprécié le déploiement du projet de coopération "Prévisions des marées et de la montée des eaux de la mer durant les typhons". La Chine et le Vietnam considèrent ce projet comme un début à la recherche de nouvelles possibilités de coopérer, entre leurs deux pays. Ils se sont également engagés à participer activement au processus d'exécution de la DOC. Les responsables ont décidé de la tenue du Xe tour des entretiens du groupe des experts, dans le courant du premier semestre 2005.
Vu Dung, vice-ministre des Affaires étrangères, chef de la délégation du gouvernement vietnamien sur la frontière et les territoires du Vietnam et de la Chine, a reçu vendredi dernier les membres du groupe d'experts et a assisté à la signature du procès-verbal de l'entretien. Qi Jian-guo, ambassadeur chinois au Vietnam, y participait également.

mea/cvn
( 20/12/04 )

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Les pays asiatiques vont probablement permettre une réévaluation de leurs monnaies face au dollar mais sa date et son ampleur dépendent d'une décision de la Chine de laisser s'apprécier le yuan.
La Chine détient la clé du puzzle en sa qualité de locomotive économique régionale après une dévaluation de quelque 50 % du yuan en 1994 qui a débouché sur une croissance alimentée par les exportations. Le résultat a été étonnant mais la Chine se trouve aujourd'hui accusée par ses principaux partenaires commerciaux, au premier rang par les États-Unis, d'exploiter une monnaie sous-évaluée pour faire une concurrence déloyale en matière commerciale.
La plupart des économies asiatiques ont également entretenu une faiblesse de leur monnaie pour stimuler la croissance, mais devant l'élargissement des déséquilibres commerciaux elles sont aussi soumises à des pressions en faveur d'une réévaluation.
L'essentiel de la pression vient des États-Unis, principal marché de l'économie mondiale, qui veut redresser son déficit des comptes courants au prix d'une baisse du dollar, brutale si nécessaire.
Cela faciliterait un comblement du déficit commercial et aurait un effet sur le déficit budgétaire américain, également préoccupant. Pendant des années, celui-ci a été comblé par les investisseurs étrangers, essentiellement asiatiques, qui en achetant des dollars ont aussi fait baisser la valeur de leur propre monnaie.
Dans ce contexte, c'est une réévaluation du yuan, dont la parité est fixée à 8,3 yuans pour un dollar depuis dix ans, qui servira de déclencheur à un mouvement régional, déclare Nizal Idris, analyste en chef à IDEAglobal.
Selon Thio Chin Loo, spécialiste des monnaies à la BNP Paribas à Singapour, leur marché s'attend à une hausse du yuan d'environ 5 %. "Nous pensons que Pékin va adopter une approche progressive. Le moment le plus probable pour un changement se situe dans la second moitié de l'an prochain", a dit Mme Thio.
M. Nizam confirme l'estimation d'une réévaluation de 5 % mais pense que la réévaluation du yuan pourrait intervenir plus tôt.
Il relève les commentaires du président chinois Hu Jintao lors de sa rencontre avec le président américain George W. Bush le week-end dernier lors du sommet de l'APEC au Chili, disant que la Chine se préparait à desserrer le lien yuan-dollar, quand les conditions seront jugées bonnes toutefois. "Notre hypothèse était auparavant pour la fin de l'année prochaine", dit-il en évoquant un relâchement du "peg", la parité fixe avec le dollar. "Mais les commentaires récents des Chinois indiquent que la Banque centrale prépare le marché à une réévaluation qui interviendrait plus tôt. C'est pourquoi nous tablons maintenant sur une réévaluation au second ou troisième trimestre de l'an prochain", dit-il.
Une fois le yuan réévalué, d'autres monnaies asiatiques suivront, ajoute-t-il. "Le yen japonais, le won coréen, le dollar taïwanais vont s'apprécier et le cela entraînera d'autres monnaies régionales", dit-il.
M. Nizam estime que les gouvernements accepteront une réévaluation à condition de ne pas agir seuls et de ne pas offrir un avantage à leurs concurrents sur le marché américain. "Si tout le monde réévalue en même temps, toutes les exportations asiatiques vers les États-Unis seront touchées mais cela touchera les différents pays d'Asie. L'important est que tout le monde partagera le fardeau", dit-il.

AFP/VNA
( 25/11/04)