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Il
y a une dizaine d'années, Dinh Công Mai,
un invalide de guerre, originaire de
l'ethnie Hre, a décidé de vendre sa
maison, pour que ses enfants puissent
poursuivre leurs études. Une décision
qui s'est avérée payante.
Dans une petite maison de la ruelle Hai
Phong, ville de Da Nang au Centre, Dinh Công
Mai, un invalide de guerre de l'ethnie Hre
se souvient des jours difficiles. À 70
ans, il est encore en forme. "Ma vie
n'a été qu'une suite de difficultés
quand ma femme est décédée des suites
d'une grave maladie", raconte-t-il
sur un ton grave.
En 1954, âgé de 20 ans, le jeune homme
milite dans la province de Nghê Tinh et
rencontre la jeune volontaire Nguyên Thi
Kim Thanh, originaire du district de Can Lôc.
Après plusieurs années de guerre, en
1975 à la libération, ils se marient.
Pourtant, leur bonheur est relativement
court. En effet, sa femme décède après
une grave maladie en 1992, alors que leurs
trois enfants sont encore petits.
"Après la mort de ma femme, j'étais
complètement anéanti. Ma famille
subissait de grandes difficultés. Il
m'arrivait parfois de vouloir mourir. Mais
je pensais à mes enfants. Ils étaient très
sages. Mon fils aîné voulait abandonner
l'école pour m'aider à gagner la vie
mais je n'étais pas d'accord. Toutefois,
un malheur n'arrive jamais seul. J'ai été
hospitalisé suite à une grave
maladie", raconte-t-il, les yeux noyés
de larmes.
"Heureusement, une infirmière de l'hôpital
m'a aidé à obtenir du secours auprès du
Service du travail, des invalides de
guerre et des affaires sociales de la
province de Quang Nam. Face à ma
situation, le service m'a octroyé 100.000
dôngs. Cette somme m'a aidé à sortir ma
famille de la misère. Cela été aussi un
bon signe pour l'avenir", explique
Dinh Công Mai.
Afin de nourrir ses trois enfants, Dinh Công
Mai doit accepter n'importe quel travail.
Même avec cela, sa famille manque
toujours du strict minimum. Enfin, il se décide
à vendre sa maison pour que ses enfants
puissent continuer à aller à l'école.
Il s'agit d'un investissement risqué. Une
partie de la somme sert à acheter une
petite maison et le reste est placé à la
banque.
Un investissement
fructueux
Devant les efforts consentis par leur père,
les trois enfants décident de bien étudier.
Le fils aîné Dinh Công Minh, qui
voulait abandonner l'école il y a 12 ans,
est actuellement un médecin réputé de
l'hôpital de Da Nang. Durant toutes ses
études, il a toujours été bon élève.
Après 6 ans à la Faculté de médecine,
il a obtenu son diplôme avec la mention
bien. Le chemin de Dinh Thi Minh Nguyêt
est un peu plus laborieux. À l'approche
du concours d'entrée à l'université,
elle doit être hospitalisée. Pourtant,
grâce à ses efforts assidus, elle sort
diplômée de l'Institut polytechnique de
Da Nang, avec la mention bien.
La soeur cadette Dinh Thi Nga a obtenu
plusieurs satisfecit. De la première à
la 12e classe, elle a toujours été une
excellente élève. Après son diplôme de
fin d'études, elle a été admise
d'office à l'Institut polytechnique de Da
Nang. En outre, elle s'est inscrite à
l'Université d'architecture et en est
sortie première en 1999. Dans le même
temps, elle est devenue membre du PCV.
"Actuellement, je suis très
satisfait de mes enfants. Je ne sais pas
faire du commerce. Mais mon placement n'a
pas été fait en vain", souligne le
vieil invalide de guerre.
Huong Linh/CVN
( 17/12/04 )
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Plus de 10.000 porteurs du VIH/sida à Quang Ninh
http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40
La province de Quang Ninh (Nord) recense plus de 10.000
porteurs du VIH/sida. Elle est une des provinces ayant un
nombre élevé des sidéens. Depuis le début de l'année,
Quang Ninh a enregistré 27 décès liés directement à
la maladie. La province a le triste privilège d'être une
des régions vietnamiennes les plus affectées par le
virus.
( 03/12/04 )
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Journée
mondiale contre le sida : Le dévouement
du corps médical envers les malades |
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http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40&TOPIC_ID=52&REPLY_ID=21691
Au-delà des soins médicaux, les sidéens
ont besoin de la solidarité et du respect
de leurs proches ainsi que de la communauté.
Les médecins de l'hôpital de Dông Da
tentent l'impossible, afin qu'ils
conservent l'espoir.
Évoquant les soins des personnes
porteuses du VIH et des sidéens de Hanoi,
depuis les premiers jours, le chef du département
clinique des maladies tropicales de l'hôpital
de Dông Da à Hanoi, le docteur Trân Quôc
Tuân se souvient: "Hanoi a découvert
le premier malade du sida en 1992. Ce jour
là, le Service de la santé de la ville a
décidé de créer un groupe, chargé spécifiquement
de traiter les porteurs du VIH, sous ma
direction. En 1995, le département des
maladies infectieuses a été fondé. C'était
le premier lieu de Hanoi où étaient
traités les malades du VIH/sida.
Actuellement, il est le département
clinique des maladies tropicales".
Selon le docteur Trân Quôc Tuân, depuis
1990, le nombre des malades du VIH/sida et
des morts des suites de cette maladie
s'est rapidement accru. Rien qu'au cours
des neuf premiers mois de l'année, 360
malades ont été hospitalisés et 60 sont
morts contre 23 malades et 4 morts en
1998.
Après 10 ans de travail avec les malades,
M. Tuân est en mesure de mieux comprendre
leurs souffrances. La plupart des sidéens
sont des toxicomanes. Ils sont originaires
de milieux très modestes. Néanmoins, sur
cette dernière période, le nombre de
malades contaminés suite à des rapports
sexuels a tendance à augmenter. Ce
malheur frappe en priorité les femmes qui
pour la plupart demeurent dévouées à
leurs maris qu'elles soignent, alors
qu'elles sont atteintes dans leur chair.
"C'est simple! Nous pensons qu'il
faut apporter aux sidéens un espoir même
s'il est mince. Nous les aidons à
continuer à vivre, même quand ils sont
rejetés par leurs familles. Nous
souhaitons qu'ils comprennent que malgré
leur maladie, ils peuvent être encore
utiles à la société". Tels sont
les commentaires de l'infirmière en chef
du département des maladies tropicales,
Nguyên Thi Hiên.
Selon elle, le département dispose de 13
cadres sanitaires dont 11 femmes,
essentiellement des jeunes. Le nombre de
malades hospitalisés est de plus en plus
important. Chaque mois, l'hôpital
accueille de 30 à 40 malades. En dehors
des travaux lourds, les médecins,
infirmiers et aides-soignants de l'hôpital
sont confrontés aux risques de
contamination, lorsqu'ils soignent les
malades. Malgré tout, les cadres
sanitaires demeurent dévoués à ces
derniers.
Mme Hiên explique qu'environ 70 % des
malades hospitalisés sont en dernière
phase. Parmi eux, quelques uns peuvent
encore vivre quelques jours ou parfois
quelques heures. Devant la mort et
l'abandon par leurs proches, de nombreux
malades refusent de se laisser soigner.
Tout récemment, le département a créé
un club Dông Da des sidéens, avec 20
membres qui bénéficient de soins
ambulatoires. Chaque mardi, le club
organise une rencontre entre les sidéens.
À cette occasion, les trois médecins du
département répondent aux questions
tournant autour du VIH/sida.
Un centre d'aide
pour les femmes contaminées
nLe centre Anh Duong a été inauguré au
71 Vo Thi Sau, à Hô Chi Minh-
Ville. Il s'occupe exclusivement des
femmes contaminées par le VIH/sida, en
leur permettant de bénéficier d'examens
médicaux, de soins, ainsi que de disposer
d'informations. Le centre offre ses
prestations toute la semaine. Il a été
ouvert à l'initiative de l'Association
des femmes de la mégapole du Sud et
financé par l'Organisation internationale
de la santé familiale (FIH).
Huong Linh/CVN
( 01/12/04 )
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ANTI-SIDA
: Pham Thi Huê, "héroïne d'Asie
2004" |
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http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=40&TOPIC_ID=52&REPLY_ID=20926
Pham Thi Huê, 25 ans, est victime du
virus VIH/sida. Elle a su surmonter le désespoir
pour lutter contre la maladie et venir en
aide aux autres victimes. Elle vient d'être
sacrée "héroïne d'Asie 2004".
Contaminée par le virus VIH/sida, mais
Pham Thi Huê ne s'est pas pliée au sort
des sidéens. Elle a décidé d'affronter
vaillamment sa maladie. L'exemple d'une
femme qui, à force d'énergie et
d'efforts, a contribué à améliorer la
vie de plusieurs femmes frappées du même
mal. Depuis le 11 octobre, la Vietnamienne
est devenue célèbre dans son pays comme
à l'étranger en recevant la distinction
"héroïne d'Asie 2004", délivrée
par le journal américain Times.
Huê vit actuellement avec sa famille au
quartier Ha Ly, arrondissement de Hông Bàng,
ville portuaire de Hai Phong (Nord). En
1999, elle rencontre Hà Minh Thao qui
sort d'une cure de désintoxication. Les
deux jeunes tombent rapidement amoureux et
décident de s'unir. En 2001, le couple
donne naissance à un fils. C'est alors
que le conte de fée tourne en cauchemar.
La jeune femme apprend qu'elle est
contaminée par le virus du VIH/sida,
transmis par son mari. Huê vient à peine
de fêter ses 22 ans. Commence alors la
terrible vie quotidienne des personnes
frappées par la maladie. Le regard des
gens n'est plus le même, peu à peu, Huê
est abandonnée par toutes ses
connaissances, même ses proches la
rejettent. Le couple doit se résigner à
quitter sa maison pour louer une chambre
de fortune. La jeune mère pense des fois
au suicide, seul l'instinct maternel lui
rappelle ses responsabilités et son
devoir d'éduquer son enfant auprès de
qui elle puise l'énergie de vivre. Après
un an de mise à l'écart, ses beaux
parents acceptent enfin d'héberger le
couple.
Pour échapper à la dépression, Huê se
consacre au travail. Elle vend des repas
le matin et passe le reste de son temps
dans l'atelier de couture de sa belle mère.
Mais la discrimination et l'ignorance sont
les fardeaux des malades. Dès que les
clients apprennent que Huê est atteinte
du virus, ils refusent son contact. Huê
se retrouve au chômage, comme son mari
qui a dû quitter son emploi dans un grand
hôtel de la ville pour les mêmes
raisons. De nouveau, Huê se désespère.
C'est à ce moment là que sa vie va
basculer.
Agir contre la pandémie
et soutenir les victimes
Le renouveau se présente sous la forme
d'une association. Il s'agit de
l'Association des femmes du quartier Ha Ly
dont les membres incitent Huê à adhérer
au club Hai âu, où se groupent les sidéens.
En peu de temps, la jeune femme se lance
corps et âme dans les activités du club.
Elle est initiée aux consultations et à
la prévention sur la maladie. Elle peut
aussi échanger des confidences, des expériences
avec des femmes subissant le même sort
qu'elle. Surtout, elle se dévoue dans les
activités sociales. Elle semble avoir
trouvé une nouvelle raison de vivre et
souhaite travailler "de façon
utile" pour le restant de ces jours.
En 2003, Huê crée le groupe "Hoa
phuong do" (Rouge Flamboyant), grâce
à l'aide financière d'une organisation
non gouvernementale norvégienne. Il
regroupe huit femmes contaminées par
leurs maris. "Hoa phuong do" se
porte au secours des femmes sidéennes en
leur donnant des soins médicaux, des
renseignements, de l'aide psychologique et
matérielle. Huê, elle, entreprend un
combat titanesque contre la
discrimination. Elle sillonne les écoles,
les entreprises, les organismes sociaux
pour sensibiliser les gens, abattre leurs
idées préconçues, les inciter à se
mobiliser contre la pandémie.
L'association prend de l'ampleur et bientôt
a une aura nationale. Elle reçoit des
confidences de tous les coins du pays. Par
téléphone, elle partage ses expériences,
offre des consultations, etc.
"Ma plus grande joie, je l'ai eue
quand j'ai appris que mon fils n'était
pas atteint par le virus du sida (test négatif).
Mais je ne peux oublier toutes les autres
victimes comme moi et je dois mettre
toutes mes compétences à leur service,
pour qu'elles échappent au désespoir et
s'insèrent dans la communauté. Je
voudrais aussi voir les gens ouvrir leurs
mains pour aider les sorts malchanceux. Je
veux adresser un message à tout le monde
que les victimes ont besoin de partage et
d'amour de tout le monde, sans
discrimination et sans abandon", a
confié Pham Thi Huê.
L'ONU s'engage à
s'occuper du fils de Pham Thi Huê
"En apprenant les efforts de Pham Thi
Huê pour prévenir et lutter contre le
VIH/sida, l'Organisation des Nations unies
(ONU) s'est engagée à s'occuper de son
fils, Hà Minh Hiêu, jusqu'à sa majorité",
a annoncé le 18 octobre Jordan Ryan,
dispatcher de l'ONU au Vietnam. Dans ce
but, les organisations membres de l'ONU au
Vietnam ont créé un fonds destiné à
s'occuper de Hà Minh Hiêu et des enfants
victimes du VIH/sida.
Thuc Hiên/CVN
( 27/10/04)
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