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DDC / SDC - Swiss Agency for Development and Cooperation
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www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/suisse/detail_suisse/(contenu)/217689
Le chef de la DDC critique les «agendas politiques» cachés
| 17h30 A la veille
de son départ de la Direction du développement et de la
coopération (DDC), Walter Fust a critiqué jeudi
l'instrumentalisation de l'aide au développement à des fins
politiques.
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©Keystone | Le chef de la Direction du
développement et de la coopération, Walter Fust |
TS | 17 Avril 2008 | 17h30
Le chef de la Direction du développement et de la coopération,
Walter Fust, a critiqué jeudi l'instrumentalisation de l'aide au
développement à des fins politiques. Il a aussi rejeté les
critiques concernant l'aide de la Suisse en Thaïlande après le
tsunami.
Sur le plan international, l'aide au développement est
souvent utilisée pour atteindre des buts de politique étrangère
ou géostratégiques, à des fins de sécurité nationale ou pour
accèder aux ressources naturelles, a regretté M. Fust. Elle ne
vise pas à réduire la pauvreté, mais sert les intérêts mationaux
des pays donateurs. La Suisse n'est pas exempte de ce type de
calculs, même si elle le fait dans une moindre mesure que dans
d'autres pays, a souligné le chef de la Direction du
développement et de la coopération (DDC) jusqu'à la fin du mois.
85% de critiques infondées
Walter Fust a aussi critiqué les «agendas politiques cachés»
en Suisse. Il a cité comme exemple les reproches «dénués
d'objectivité» sur l'aide de la Suisse à la Thaïlande après le
tsunami.
Interrogé au Club suisse de la presse à Genève, le chef de la
DDC a affirmé que «85% de ces critiques sont infondées». Elles
ont été formulées dans la presse alémanique ainsi qu'au
parlement. Le responsable du Département fédéral des Affaires
étrangères (DFAE) a précisé qu'il n'avait jamais été question de
construire 300 maisons pour des pêcheurs thaïlandais frappés par
le tsunami de décembre 2004. La Suisse a souhaité aider près de
280 familles.
«Nous avions prévu de construire entre 27 et 30 maisons à des
coûts très bas», a expliqué Walter Fust. Quatre maisons sur les
27 sont vides, a-t-il reconnu, «en raison de divergences sur les
droits de propriété avec les autorités thaïlandaises».
Pêcheurs nomades
Il a souligné que ces pêcheurs des îles de Ko Phra Thong et
de Ko Kho Khao, à 150 km au nord de Phuket, sont «des nomades»
et qu'ils «sont très souvent en mer». «On ne sait pas si
certains vont revenir ou pas», a déclaré M. Fust.
L'école a bien été construite, mais était vide lors du passage
des journalistes, parce que «les enfants étaient en vacances»,
a-t- il indiqué. Dans le dispensaire reconstruit aussi par la
Suisse, deux infirmières donnent chaque jour des consultations.
«Nous avons pris au sérieux ces critiques et avons demandé un
rapport. Elles servent un agenda politique pour tirer sur des
personnes», a déclaré M. Fust. Il a accusé aussi «un petit
groupe», dont des gestionnaires «licenciés» par la DDC, d'en
vouloir à l'aide de la Confédération et à la Chaîne du Bonheur.
En Thaïlande, la Suisse avait débloqué quatre millions de francs
dans la réhabilitation de communautés de pêcheurs des îles de Ko
Phra Thong et de Ko Kho Khao dévastées par le tsunami. Quelque
1,7 million proviennent de la Confédération, 280 000 francs de
dons privés et 2 millions de la Chaîne du Bonheur.
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17:20 17.04.2008
www.bluewin.ch/fr/index.php/136,34344/Aide_au_developpement__Walter_Fust_critique_les_agendas_politiques/
Aide au développement: Walter Fust critique les
agendas politiques
Le chef de la DDC Walter Fust a critiqué
l'instrumentalisation de l'aide au développement à
des fins politiques. Il a notamment rejeté les
critiques concernant l'aide de la Suisse en
Thaïlande après le tsunami.
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Photo : Keystone
Walter Fust (archives) |
Sur le plan international, l'aide au
développement est souvent utilisée pour atteindre
des buts de politique étrangère ou géostratégiques,
à des fins de sécurité nationale ou pour accèder aux
ressources naturelles, a regretté M. Fust. Elle ne
vise pas à réduire la pauvreté, mais sert les
intérêts nationaux des pays donateurs.
La Suisse n'est pas exempte de ce type de calculs,
même si elle le fait dans une moindre mesure que
dans d'autres pays, a souligné le chef de la
Direction du développement et de la coopération (DDC)
jusqu'à la fin du mois.
Walter Fust a aussi critiqué les "agendas
politiques cachés" en Suisse. Il a cité comme
exemple les reproches "dénués d'objectivité" sur
l'aide de la Suisse à la Thaïlande après le tsunami.
Interrogé au Club suisse de la presse à Genève,
le chef de la DDC a affirmé que "85% de ces
critiques sont infondées". Elles ont été formulées
dans la presse alémanique ainsi qu'au parlement.
Le responsable du Département fédéral des
Affaires étrangères (DFAE) a précisé qu'il n'avait
jamais été question de construire 300 maisons pour
des pêcheurs thaïlandais frappés par le tsunami de
décembre 2004. La Suisse a souhaité aider près de
280 familles.
L'école a bien été construite, mais était vide
lors du passage des journalistes, parce que "les
enfants étaient en vacances", a-t-il indiqué. Dans
le dispensaire reconstruit aussi par la Suisse, deux
infirmières donnent chaque jour des consultations.
En Thaïlande, la Suisse avait débloqué quatre
millions de francs dans la réhabilitation de
communautés de pêcheurs des îles de Ko Phra Thong et
de Ko Kho Khao dévastées par le tsunami. Quelque 1,7
million proviennent de la Confédération, 280'000
francs de dons privés et 2 millions de la Chaîne du
Bonheur.
(ats)
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walter_fust.pdf |
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17:36 03.06.2008
www.bluewin.ch/fr/index.php/136,47292/Aide_au_developpement__la_DDC_va_etre_reorganisee/
Aide au développement: la DDC va être réorganisée
La Direction du développement et de la
coopération (DDC) va être réorganisée. Cette réforme
"en profondeur" vise à une meilleure mise en oeuvre
de l'aide au développement. Elle ne devrait pas
entraîner de licenciements.
Photo : Keystone
Martin Dahinden et M. Calmy-Rey (a)
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Le but est de rendre la DDC "plus efficace et
plus opérationnelle", a indiqué le Département
fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un
communiqué. Cette réorganisation répond à une
exigence de la Commission de gestion du parlement.
"Les premières réformes seront appliquées au
cours de ces prochains jours, mais la
restructuration complète prendra beaucoup plus de
temps", écrit le DFAE.
La cheffe du DFAE Micheline Calmy-Rey avait donné
un mois au nouveau directeur de la DDC, Martin
Dahinden, pour lui soumettre une réorganisation de
l'agence humanitaire de la Confédération.
L'idée vise à moyen terme à renforcer la présence
de la coopération suisse sur le terrain et à
déléguer davantage de responsabilités aux bureaux de
coopération. La réforme a également pour but
d'éliminer les doublons entre les services du DFAE
et ceux de l'administration fédérale.
Cette restructuration n'entrainera pas de
licenciements. Mais "un blocage des effectifs et un
moratoire sur l'engagement de moyens financiers plus
importants ont été décidés pour faciliter la
réorganisation et la réorientation de la DDC",
indique le communiqué.
En décembre 2006, la Commission de gestion du
parlement avait critiqué dans un rapport la gestion
de l'agence humanitaire suisse, déplorant notamment
un manque de direction stratégique.
La commission avait déposé deux motions, la
première réclamant une concentration géographique et
thématique de l'aide, la seconde demandant au
gouvernement de revoir les instruments de conduite
de la DDC.
Ces deux exigences sont désormais remplies
puisque le DFAE a annoncé récemment une
concentration de son aide au développement sur douze
pays prioritaires d'ici 2012. Le nombre de pays
prioritaires était encore de 17 en 2003.
(ats)
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13:16 08.06.2008
www.bluewin.ch/fr/index.php/136,48577/Micheline_Calmy-Rey__la_DDC_a_developpe_une_voie_trop_personnelle/
Micheline Calmy-Rey: la DDC a développé une voie
trop personnelle
L'aide suisse au dévelopement s'est installée
sur une voie trop solitaire, estime Micheline
Clamy-Rey. Selon elle, la réorganisation de la DDC
récemment annoncée doit permettre de mieux
l'intégrer dans le DFAE et dans l'administration
fédérale.
Photo : Keystone
Micheline Calmy-Rey (archives)
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Ces dernières années, la Direction du
développement et de la coopération (DDC) s'est un
peu refermée sur elle-même, principalement par
crainte de se faire manipuler par la politique.
L'aide au développement fait toutefois partie
intégrante de la politique étrangère, affirme la
conseillère fédérale dans un entretien accordé à
l'hebdomadaire "NZZ am Sonntag".
"Nous voulons que la DDC soit plus ouverte. Nous
aspirons à une meilleure collaboration entre le
département et le reste de l'administration" indique
la cheffe du Département fédéral des affaires
étrangères. Un stratégie plus homogène avec le
Secrétariat d'Etat à l'économie, a été initiée,
poursuit-elle.
Un changement a été opéré à la tête de la DDC au
début de cette année. Walter Fust s'est retiré après
quinze ans comme chef de l'agence suisse de la
coopération au développement. Martin Dahinden est
lui devenu en mai dernier le nouveau numéro un de la
plus grande section du DFAE.
Avec une enveloppe de 1,3 milliard de francs, la DDC dispose de
plus des deux tiers du budget du
DFAE. Elle emploie environ 650 collaborateurs à
Berne et à l'étranger.
(ats)
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L'aide au développement, une bataille à cinq milliards
www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/suisse/detail_suisse/(contenu)/234862
STRATÉGIE | 00h00 Le
Conseil national débat cet après-midi du crédit pour la
coopération pour les années 2009-2012. Il pourrait se montrer
plus généreux que le Conseil fédéral. Les réformes annoncées par
Micheline Calmy-Rey.
© Keystone | Micheline Calmy-Rey
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SERGE GUMY | 09 Juin 2008 | 00h00
Les oeuvres d'entraide ont placé la barre à 0,7%. C'est la
part du produit national brut que la Suisse, selon elles,
devrait consacrer à l'aide au développement au lieu du 0,4%
actuel. Or, cette barre, la commission préparatoire du Conseil
national est prête à la sauter à l'horizon 2015. Le plénum
va-t-il suivre cet après-midi à Berne? La bataille s'annonce
aussi serrée que l'enjeu financier est grand: 5,3 milliards de
francs, montant du crédit-cadre que le Conseil fédéral propose
de débloquer pour la période 2009-2012 (4,5 milliards pour la
Direction du développement et de la coopération, 800 millions
pour le Secrétariat d'Etat à l'économie).
«Il y a une chance que ce crédit soit effectivement
augmenté», estime Peter Niggli, directeur d'Alliance Sud, la
communauté d'intérêt des grandes oeuvres d'entraide suisses
(Caritas, Swissaid, Action de Carême, Pain pour le prochain,
Helvetas et l'Entraide protestante). Ses troupes ont en tout cas
fait un lobbying intense dans ce sens. La pétition qu'elles ont
lancée a ainsi réuni plus de 200 000 signatures sous le titre
«0,7% ensemble contre la pauvreté». Un slogan que la gauche
relaiera cet après-midi à la tribune du National.
«Passer à 0,7%, c'est dépenser d'un coup 2 milliards de
plus!», s'exclame Martine Brunschwig Graf. Et la libérale
genevoise n'y est pas prête. Pas tant que la coopération suisse
ne s'est
pas réformée. Mais Martine Brunschwig Graf l'admet: «Le
parlement commence à être -entendu.»
Nombre des pays prioritaires réduit
Fin 2006, un rapport très sévère d'une commission
parlementaire dénonçait le manque d'orientation stratégique de
la coopération suisse, la trop grande autonomie de la DDC et le
saupoudrage de ses activités dans trop de pays. Le Conseil
fédéral a compris le message: il a réduit de 14 à 12 le nombre
de pays prioritaires pour sa coopération; et il pousse le seco
et la DDC à mieux se coordonner. Même si leurs cheffes, Doris
Leuthard et Micheline Calmy-Rey, ont toujours beaucoup de peine
à travailler ensemble.
Un discours clair
Mais le vent de révolte contre la DDC s'est surtout calmé
depuis que son ancien directeur Walter Fust, intouchable baron
considéré comme «le huitième conseiller fédéral», est parti à la
retraite. Son successeur Martin Dahinden a été nommé par
Micheline Calmy-Rey pour faire le ménage. Il tient parole. «Il
appelle un chat un chat, qu'importe s'il est blanc ou noir»,
explique cet insider. La clarté du discours bouscule les
habitudes, et l'annonce des réformes a désécurisé une partie du
personnel. La semaine passée, il a ainsi annoncé une vaste
réorganisation de la DDC. Objectif: établir une plus grande
cohérence entre les programmes menés sur le terrain et la
diplomatie multilatérale qui se joue à l'ONU ou à la Banque
mondiale. «Car une addition de projets ne fait pas encore une
politique», souligne Martine Brunschwig Graf.
Là aussi, message reçu. «Nous ne pouvons pas être uniquement
en sandales», résume ainsi Jörg Frieden, vice-directeur de la
DDC. «Il faut de temps en temps savoir mettre la cravate. Et
nous avons besoin de nous entretenir non seulement avec les pays
les plus pauvres, mais aussi avec les émergents comme le Brésil,
l'Inde ou l'Afrique du Sud, qui jouent un rôle régional.»
Au sein des oeuvres d'entraide, ce discours fait
craindre que la coopération ne soit assujettie aux
intérêts économiques de la Suisse, qui pourrait être
tentée de négocier son aide contre des accords de
libre-échange avec des marchés prometteurs. «Une
aide au développement qui se concentrerait de la
sorte sur les bénéfices économiques à court terme ne
pourrait pas être efficace», insiste Peter Niggli.
Le commerce ou l'aide humanitaire pour éliminer la
pauvreté? C'est aussi le débat qui occupera le
National cet après-midi.
Une DDC qui est «refermée» sur elle
Ces dernières années, la Direction du
développement et de la coopération (DDC) s’est un
peu renfermée sur elle-même, principalement par
crainte de se faire manipuler par la politique.
L’aide au développement fait toutefois partie
intégrante de la politique étrangère, affirme
Micheline Calmy-Rey dans un entretien accordé à
l’hebdomadaire NZZ am Sonntag.
«Nous voulons que la DDC soit plus ouverte. Nous
aspirons à une meilleure collaboration entre le
département et le reste de l’administration»,
indique la cheffe du Département fédéral des
affaires étrangères (DFAE). Une stratégie plus
homogène avec le secrétariat d’Etat à l’économie (seco)
a été initiée. Le savoir-faire de la DDC doit aussi
être plus fortement visible sur le terrain, dit-elle.
Le personnel de la DDC doit, lui, être associé
aux transformations de la centrale à Berne. Vingt
groupes de travail ont été mis sur pied. «Certains
collaborateurs doivent repostuler pour leur poste,
assure un collaborateur. Et ceux qui savent que leur
service va être fermé sont au chômage technique.» La
première phase doit être achevée d’ici septembre
prochain et la réorganisation des bureaux de
coordination à l’étranger est prévue pour 2009.
(ats/caz)
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Parlement • Le Conseil national se
penche ce lundi sur les crédits pour
l'aide suisse au développement et
plusieurs propositions de hausse. Fiasco
programmé?
Magalie Goumaz
Comme tout le monde a sa propre idée
pour sauver le monde, le débat prévu
aujourd'hui et demain sous la Coupole
promet. Dans le collimateur: la
Direction du développement et de la
coopération (DDC). Les parlementaires
s'écharperont sur son efficacité à aider
les pays les plus pauvres de la planète
à sortir de la misère. Et ils parleront
gros sous. Soit 4,5 milliards de francs
suisses dont la DDC a besoin pour
poursuivre ses programmes jusqu'en 2012.
Malgré tous leurs doutes, le Conseil
national devrait accepter ce crédit qui
représente environ 0,4% du revenu
national brut, soit le statu quo ou
presque par rapport aux montants alloués
précédemment. La bagarre est cependant
programmée sur une éventuelle hausse de
ce pourcentage, demandée par la gauche.
En commission, deux propositions portant
sur une hausse à 0,5% et 0,7% ont tout
juste passé la rampe. Mais la droite
affûte ses armes. L'UDC, qui n'a jamais
caché son scepticisme et critique «l'aide
suisse à la corruption», rejette toute
augmentation. Oskar Freysinger, qui
avoue n'avoir jamais visité de projet de
la DDC en Afrique ou ailleurs, s'emporte
sur ces fonds «qui permettent aux
dictateurs et à leur clan de s'acheter
des Mercedes». Il parle d'une agence
sous l'emprise d'«idéologues gauchisants»,
et d'une ministre de tutelle, la
socialiste Micheline Calmy-Rey, qu'il
soupçonne de «soigner sa future carrière
à l'ONU en flattant autant de pays
qu'elle a besoin de voix pour accéder à
une haute fonction internationale».
Des garanties
Plus modérés dans leurs propos, radicaux,
libéraux et démocrates-chrétiens
partagent une exigence avec l'UDC: pas
question d'augmenter l'aide au
développement de la Suisse sans
certaines garanties. 0,5% du revenu
national brut, c'est combien? Une somme
qu'on trouve où? Pour quoi faire? Même
le libéral vaudois Claude Ruey,
favorable sur le fond au 0,7% «parce que
la Suisse doit respecter ses
engagements», se dit aujourd'hui bien «ennuyé»
face à tant d'incertitudes et votera
comme son groupe, soit pour le 0,4% en
attendant d'obtenir des précisions.
Avoir confiance
Le PDC ne donnera pas non plus de chèque
en blanc à la DDC. Chef de groupe, le
conseiller aux Etats Urs Schwaller
attend toujours des réponses sur ce que
représenterait le 0,5% du revenu
national brut ces prochaines années. 350
millions supplémentaires par an? «Aucune
chance», lâche le Fribourgeois. Raison
pour laquelle le PDC proposera poliment
au Conseil fédéral de vérifier s'il est
possible d'ici à 2015 de porter l'aide
publique au développement à 0,5%. «Nous
voulons un rapport précis pour nous
prononcer», déclare Urs Schwaller.
De son côté, la DDC marche sur des oeufs
car elle sait qu'elle doit regagner la
confiance du parlement avant de
prétendre à une hausse de son crédit.
Lors d'un récent débat sur l'aide au
développement, la libérale genevoise
Martine Brunschwig Graf avait été très
dure sur le flou artistique entourant
l'efficacité des projets de la DDC. «Il
faut être clair dès le départ avec les
objectifs que l'on veut atteindre et par
quel moyen», disait-elle. «On ne peut
pas se contenter d'informations en fin
de parcours sur le résultat obtenu si on
ne pose pas les règles au départ.» Et de
plaider également pour une aide qui
s'inscrive dans les domaines de
compétences de la Suisse et serve ses
intérêts.
L'écologiste Luc Recordon parlait lui de
«fatras» pour qualifier les réponses
fournies par la DDC aux questions des
parlementaires. Aujourd'hui, il avoue y
être allé un peu fort mais reconnait que
la proposition d'augmenter l'aide «ne
tiendra pas».
Répondant aux critiques de saupoudrage
de l'aide, la DDC a déjà réduit le
nombre de ses pays prioritaires. La
nomination de Martin Dahinden à la tête
de la DDC ouvre aussi une nouvelle ère
dans les relations auparavant
tumultueuses avec les élus. Entré en
fonction le 1er mai, il présentait un
mois plus tard son projet de
réorganisation sensé améliorer
l'efficacité du mammouth qu'il dirige.
Tout ça pour obtenir un statu quo des
parlementaires...
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19:00 09.06.2008
http://www.bluewin.ch/fr/index.php/136,48936/Aide_au_developpement__le_National_libere_4,5_milliards_de_francs/
Aide au développement: le National libère 4,5
milliards de francs
Repoussant par 132 voix contre 50 une
proposition de renvoi de l'UDC, le National a donné
son aval aux 4,5 milliards de francs d'aide aux pays
en développement prévu par le Conseil fédéral pour
2009 à 2012. Le Conseil des Etats doit encore se
prononcer.
Si les sénateurs suivent la chambre du peuple, la
Direction du développement et la coopération (DDC)
disposera de 300 millions de plus que pour la
période précédente. Le nouveau crédit-cadre doit
assurer la continuation de la coopération technique
et de l'aide financière en faveur des pays en
développement.
En accordant un tel crédit, le parlement accorde
une grande responsabilité financière au Conseil
fédéral et à l'administration; il ne faut pas le
faire sans contrepartie, a critiqué en vain
Christoph Mörgeli (UDC/ZH). Or, une stratégie
nationale de l'aide publique au développement fait
toujours défaut.
Les problèmes de la DDC sont déjà en voie de
règlement, a défendu Mario Fehr (PS/ZH) au nom de la
commission. La nouvelle organisation se veut plus
transparente, avec des structures de direction
simplifiées. L'aide sera concentrée sur douze pays
prioritaires d'ici 2012 et sur dix thèmes
prioritaires, a-t-il rappelé.
"La DDC a développé une culture de l'évaluation,
a complété Micheline Calmy-Rey. Elle conduit
annuellement 140 études externes pour vérifier
l'efficacité de ses programmes d'aide. Des réformes
sont encore nécessaires, mais "il ne faudrait pas
jeter le bébé avec l'eau du bain": la Suisse est un
partenaire fiable et son aide est appréciée, a
ajouté la conseillère fédérale.
(ats)
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AIDE. L'aide aux pays en développement devrait
passer à 5,3 milliards de francs pour les années
2009 à 2012. Le National a donné son feu vert
mardi à deux crédits-cadre. Il a toutefois
refusé de porter l'aide de 0,4 à 0,7 % du Revenu
national brut d´ici à 2015, suscitant des
critiques.
Mardi 10 juin 2008 13:01
ATS
Si le Conseil des Etats suit la Chambre du peuple,
la Direction du développement et la coopération (DDC)
disposera pour les années 2009 à 2012 de 4,5
milliards de francs, soit 300 millions de plus que
pour la période précédente. Le Secrétariat d'Etat à
l'économie (SECO) pourra utiliser 800 millions.
Si ce dernier crédit n'était pas contesté, l'UDC a
essayé de torpiller l'enveloppe de la DDC.
Critiquant l'absence de stratégie nationale
concernant l'aide publique au développement, le
parti voulait renvoyer le projet au gouvernement
afin qu'il élimine d'abord les défauts de la DDC
dénoncés par la commission de gestion du Conseil des
Etats fin 2006.
Ces problèmes sont en voie de règlement, a défendu
Mario Fehr (PS/ZH) au nom de la commission. La
réforme de la DDC est en cours sous la houlette du
nouveau directeur Martin Dahinden. La nouvelle
organisation se veut plus transparente, avec des
structures de direction simplifiées. L'aide sera
concentrée sur douze pays prioritaires d'ici
2012, sur dix thèmes et six programmes
spéciaux, a rappelé M. Fehr.
Pas d'augmentation échelonnée
Sans écho hors des rangs de l'UDC, la proposition de
renvoi a échoué par 132 voix contre 50. Avec le
groupe radical-libéral, les démocrates du centre ont
en revanche barré la route à une augmentation
échelonnée de l'aide. Ils avaient le soutien du
Conseil fédéral.
Porter la part de l'aide publique au développement à
0,7 % du RNB d'ici à 2015 nécessiterait une
augmentation du crédit-cadre de 2,2 milliards, a
averti Micheline Calmy-Rey. "Ce n'est pas réaliste,
il serait plus utile de se contenter de taux de
croissance plus modeste", a-t-elle assuré.
Une augmentation de l'aide publique à 0,5 % du RNB
dès 2010 et 0,6 % dès 2012 nécessiterait une
rallonge de 1,5 milliard du crédit-cadre, a encore
détaillé la conseillère fédérale. Le camp rose-vert
et le PDC ont rappelé en vain qu'il s'agissait de "donner
un signal fort de solidarité" et de remplir les
obligations de la Suisse liées à l'objectif du
Millénaire de l'ONU de réduire la pauvreté par deux.
Au vote, l'augmentation du crédit de la DDC à
successivement 0,5 % et 0,6 % du RNB est passée à la
trappe par 101 voix contre 81. La droite a aussi
rejeté le 0,7 % en 2015 à une vingtaine de voix
d'écart. Le compromis PDC à 0,5 % dès 2015 a été
enterré à dix voix près. La même majorité a écarté
l'augmentation échelonnée du crédit du SECO, mais
l'arrangement PDC n'a échoué qu'à une voix près.
Carton jaune
Alliance Sud a déploré la décision du National.
L'ONG, qui donne un "carton jaune" à la Chambre
basse, estime que la Suisse se place à l'écart en ne
respectant pas les Objectifs du Millénaire. Elle a
dit espérer que le Conseil des Etats corrigerait le
tir.
Le National a par ailleurs décidé par 144 voix
contre 29 de plafonner l'aide multilatérale à
40 % du montant total du crédit. Cette forme
d'aide ne cesse d'augmenter au détriment du soutien
bilatéral, pourtant important pour la visibilité de
la Suisse et le travail avec des organisations
d'entraide actives sur le terrain, a défendu la
commission.
La part de l'aide multilatérale est
actuellement de 43 %, a rappelé Mme
Calmy-Rey. La nouvelle répartition ne pourra se
faire sans augmentation du crédit-cadre ou réduction
des contributions à l'UNICEF ou aux fonds de
développement des banques africaines, a-t-elle
averti en vain.
Avec les nouveaux crédits-cadre, l'aide publique au
développement atteindra 0,4 % du RNB. "Le Conseil
fédéral s'engagera en faveur du respect de ce
chiffre", a assuré la ministre de tutelle du SECO
Doris Leuthard. Pour l'y obliger, le National a
adopté une motion en faveur du 0,4 % dès 2009 par 98
voix contre 85.
Le dossier passe au Conseil des Etats.
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